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Des assortiments de biodéchets pour optimiser la méthanisation

Pour améliorer le rendement des installa­tions biogaz, Paprec a mené des simulations avec des laboratoires spécialisés. Objectif : identifier la meilleure combinaison entre les différentes sources de biodéchets. Une expérimentation qui se concrétisera avec la future unité de méthanisation qui sera construite par le groupe à Gennevilliers (92).

Tous les biodéchets ne se valent pas ! Qu’ils proviennent de la collecte sélective des ménages, de la grande distribution ou de restaurants, ces déchets affichent des carac­téristiques très différentes. « Les intrants ne se comportent pas de manière homogène au cours du processus de méthanisation, explique Delphine Castets, directrice technique au service Grands projets. In fine, la quantité de biogaz produite et la qualité du digestat dépendent fortement des paramètres physi­co-chimiques de ces biodéchets entrants. Notre hypothèse de travail : mixer les biodéchets selon leur origine pourrait optimiser le procédé. »

En lien avec les équipes du département Génie des Procédés et Technologies Envi­ronnementales (GPTE) de l’INSA (Ins­titut National des Sciences Appliquées) de Toulouse, Paprec a donc mené plusieurs expérimentations en faisant varier les mul­tiples paramètres et identifié la recette la plus performante pour aboutir au meilleur équilibre possible entre les différentes sources de biodéchets.

PERFORMANCE ACCRUE

L’autre innovation concerne l’estimation d’un état d’équilibre pour contrôler le phéno­mène, voire le stopper. Différents scénarios de recettes d’intrants ont permis d’évaluer l’impact d’éventuelles accumulations de composés inhibiteurs dans le digesteur, comme l’azote ammoniacal. « Notre analyse sur les intrants et le monitoring précis de la concentration en azote améliorent sensiblement le fonctionnement de l’unité industrielle. »

Cette étude, menée sur plusieurs mois, vise à exploiter au mieux le potentiel méthanogène des biodéchets. « Cette approche novatrice a séduit Gennevilliers et nous a permis de rem­porter le contrat pour la conception et l’exploi­tation, pendant 19 ans, de la future unité de méthanisation du SYCTOM et SIGEIF. Les études et travaux, prévus sur une durée de quatre ans, ont débuté. » À terme, ce sont plus de 50 000 tonnes de biodéchets qui seront traités chaque année sur ce site.